1. | € 140,00 | EAN-13: 9782503579788 J.-F. Goudesenne Émergences du Chant Grégorien : Les strates de la branche Neustro-insulaire (687-930)
Edizione: | Brepols Publishers, 2018 | Collana: | Musicalia Antiquitatis & Medii Aevi | Tempi di rifornimento | Indicativamente procurabile in 15-20 giorni lavorativi | Info disponibilità | Rifornimento in corso | Prezzo di acquisto | € 140,00 | Descrizione | Soucieux de réconcilier l'érudition « grégorienne » avec les travaux des liturgistes et des philologues, Jean-François Goudesenne scrute dans la genèse du chant « grégorien » l'hypothèse d'une première phase franco-insulaire, enracinée dans l'ancienne Neustrie mérovingienne, vivifiée par les apports monastiques irlandais et anglo-saxons, en lien à l'époque carolingienne avec des foyers piémontais et lombards. Une hypothèse qui permet de reconstruire la genèse d'un grégorien décliné au pluriel : comme la minuscule caroline, le cantus fut « fabriqué » telle une mosaïque, par étapes successives et non depuis un centre unique ; une telle diversité, malgré tout unifiée, induit plusieurs matrices. Les multiples interférences de l'oralité sur l'écriture, la nature spécifique des textes chantés comme la fonction des manuscrits liturgiques permettent de déceler ses réécritures successives, dégagées des dogmes hérités d'une vision néo-lachmanienne de « l'original unique », à deux branches opposées, dont la lotharingienne et l'alémano-germanique ont été largement favorisées, depuis la période ottonienne jusqu'à l'édition Vaticane. Grâce aux ressources exceptionnelles de l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes et des programmes menés depuis plus de quinze années, il revisite les aires culturelles européennes en inscrivant « l'émergence grégorienne » dans une acculturation évolutive, selon un schéma généalogique plus complexe qu'une simple transmission linéaire. Une posture lentement construite à partir d'un vaste corpus, desservie par un large panel de sources dans l'espace de l'Imperium et la profondeur de la transmission longue. Indépendant des méthodes des entreprises solesmiennes de la première moitié du xxe siècle comme des restitutions de l'école post-cardinienne ou encore de cette théorie d'un improbable « antiphonaire de Charlemagne » de Levy, il s'inscrit plus volontiers dans la lignée des travaux de Treitler, Van der Werf, Bernard, Saulnier et Jeffery. L'abandon du « mythe grégorien », des notions équivoques d'auteur et de texte ouvre de véritables perspectives pour ces répertoires « en transition » entre modèles romains, insulaires, francs et italiques, avecdes usages locaux plus différenciés qu'une « nouvelle histoire » du cantus ne pourra plus ignorer. | Aggiungi al Carrello |
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2. | € 150,00 | EAN-13: 9782503513188 J.-F. Goudesenne Les Offices historiques ou "historiae" composés pour les fêtes des saints dans la province ecclésiastique de Reims (775-1030)
Edizione: | Brepols Publishers, 2002 | Collana: | Medieval History (Outside a Series) | Tempi di rifornimento | Indicativamente procurabile in 15-20 giorni lavorativi | Info disponibilità | Rifornimento in corso | Prezzo di acquisto | € 150,00 | Descrizione |
Après le séjour du pape Etienne II
dans l'abbaye " royale " de Saint-Denis de 753 à 754, le
culte liturgique des églises des Gaules va prendre un tournant
essentiel dans son histoire : la tradition liturgique romaine promue
par la papauté et le souverain carolingien va rencontrer la vitalité
spirituelle et littéraire de l'hagiographie franque, pour opérer un
véritable renouveau dans la célébration de l'Office Divin. Les
basiliques " majeures " du royaume franc et leurs communautés
de clercs, avec l'appui précieux du pouvoir royal, bientôt
impérial, seront les foyers de cette renaissance, plus particulièrement
dans un espace géographique quadrilatéral, sis entre Aix-la-Chapelle,
Reims, Metz, et Saint-Denis. Ainsi, la dédicace de la basilique de
Saint-Denis par l'abbé Fulrad en 775, en présence de Charlemagne,
ouvre symboliquement le renouveau liturgique pendant lequel
d'innombrables historiae - consistant en des cycles d'antiennes
et de répons extraits des récits narratifs hagiographiques - vont
fonder à jamais des rituels spécifiques, scellant dans la mémoire
collective par le chant liturgique communautaire le souvenir des
premiers saints, martyrs puis confesseurs qui, au fil des siècles, ont
construit peu à peu l'Eglise des Gaules
Cet élan spirituel, intellectuel et artistique, immortalisé par les
scribes et les notateurs dans les livres manuscrits, aboutit à une
apogée jusqu'aux premières décennies du XIe siècle, lorsqu'est
achevée la rédaction et la décoration des principaux libelli et
recueils hagiographiques de la Province de Reims, rassemblant vitae,
passiones, historiae ou offices et autres textes hagiographiques
d'auteurs célèbres tels Venance Fortunat, Alcuin, Hilduin de
Saint-Denis, Hincmar, Milon, Hucbald ou d'autres restés anonymes,
ce dans une magnificence éloquente : A l'abbaye de Sithiu ou
Saint-Bertin, avec le scriptorium d'Odbert (986-1007), au Mons Hor
ou Saint-Thierry, sous l'abbatiat d'Ayrard (972-985) ou encore
à Nobiliacum ou Saint-Vaast d'Arras, lorsque le scribe et
enlumineur Albertus, comme son contemporain Sawalo à Elnone
(Saint-Amand), dispose les huit lettres d'or de son nom dans un
tapis d'entrelacs dans le Liber miraculorum sancti Vedasti vers
1030 C'est cet intervalle de temps (775-1030), qui fixe le
cadre et les limites temporelles de cet ouvrage, se présentant comme le
pendant musicologique de l'ouvrage de Ritva Jonsson : Historia,
Almqvist & Wiksell, Stockholm, 1968.
Voici donc une étude détaillée des historiae, de leur contexte
historique et hagiographique, des sources et de leur transmission, une
analyse musicale des formes mélodico-rythmiques suivi d'une
synthèse sur leur place et leur évolution dans l'histoire du chant
liturgique romano-franc. S'ensuit une édition critique des textes
tant littéraires que musicaux de plus de vingt offices, qui rend enfin
accessible aux musicologues et musiciens, un matériel jusqu'à
présent inédit.
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